Laëkin, nouveau DROW

[Laëkin]

Je marche depuis plusieurs heures maintenant et pourtant, à chaque fois que je me retourne, les yeux rougis par les larmes, elle est là, transperçant le ciel azur, me menaçant: où que tu sois, où que tu ailles, le même sort t’attends! Ses grandes volutes noires de suies s’élèvent par dessus les frondaisons de ce bois que j’aimais tant mais qui pour moi maintenant ne sera plus jamais qu’un tombeau.

Mon père aimait à dire que nous étions seuls au monde dans cet écrin de nature. Jamais il n’avait évoqué devant moi les raisons de cet exil si loin de son peuple ..de notre peuple... enfin si tant est que deux oreilles pointues suffisent à y appartenir. Il en parlait si peu qu’il ne fit même pas l’effort de m’apprendre notre langue, comme si il avait voulu effacer de moi toute trace de mes origines!

J’arrive aux abords de la lisière de la forêt, le soleil est de plomb mais la sueur qui me perle au visage n’est pas de son fait, non, c’est le fait d’un sentiment nouveau pour moi: la peur!

Pourquoi ma mère n’est-elle pas avec nous, lui demandais-je souvent, sur quoi il me répondait d’un geste vague:
-oh tu sais, Laëkin, un jour, elle nous rejoindras, et si tu veux qu’elle soit fière de toi, étudies mon garçon, profites de ce que je t’apprend et use de ton don comme je le fais du mien!
Alors, à longueur de journée, j’étudiais; des mots étranges, des formules alambiquées, des gestes d’une précision telle qu’un pouce mal placé faisait tout rater et c’est vrai que j’avais le don comme disait mon père, tout me venait aisément et avec une facilité déconcertante!

Le paysage qui s’étend devant moi ne m‘est pas familier, des prairies à perte de vue et au loin ce qui semble être un grand village. Je n’ai pas le choix! Surmontant les tremblements qui paralysent mes jambes, pas par pas, je m’enfonce dans l’inconnu.

Dire que j’étais excité comme une puce était un euphémisme car pour mes 36 ans, mon père me promis le plus beau des cadeaux: ma mère! Il avait reçu de ses nouvelles et me jura aux grands dieux qu’elle serait parmi nous pour le jour de mon anniversaire. alors le temps se mit à passer au ralenti et mon père et moi étions plus proche que jamais, chassant ensemble dans les sous-bois, préparant la vieille tour à accueillir lui sa femme, moi ma mère!

Mon dieu, pourquoi, pourquoi moi, pourquoi aujourd’hui! Ce matin semblait si paisible, si éternel. Mon père guette sa venue, il est en haut de la tour depuis une demi-heure lorsqu’il dévale les marches quatre à quatre; mes yeux pétillent de bonheur mais alors qu’ils croisent son regard, je sais que quelque chose ne tourne pas rond! Sans un mot, il fouille une armoire, prend une gibecière et y fourre de la nourriture, une gourde, y vide ses poches de monnaies de toute sorte, sa main prend la mienne et il m’entraîne dans la salle d’étude, me plante là puis parcours la bibliothèque avant de prendre un volume couleur bleu d’encre, le place délicatement dans la poche latérale du sac. Je ne sais que dire et pendant que je cherche à comprendre ce qui se passe, il passe à ma taille une ceinture, me montre un compartiment caché et y glisse un petit opuscule avant de me pousser vers le cellier en bas! À ma grande surprise, ses mains poussent délicatement une portion du mur et une ouverture me fait subitement face, plongée dans les ténèbres!
- fiston, prends mon bâton, méfies-toi des étrangers, n’oublies pas que je t’ai toujours aimé…
- mais père..
- et surtout… (il se met à sangloter)…ne cherche pas à retrouver ta mère.. Pour son bien comme pour
Le tien!
- et vous mon père que…
- et quoi qu’il advienne, n’use de ton art qu’en dernier ressort fils, sinon il pourrait te coûter la vie!
Soudain, il me prend dans ses bras, niche ma tête au creux de son torse, puis alors qu’il s’apprête à me parler, un craquement se fait entendre au rez-de-chaussée, suivi d’une voix grondante:
- Holemanon, chien d’hérétique, où te caches-tu? il est temps de subir la justice des tiens!
Mon père me jette un dernier regard, vitreux, puis me pousse vers l’obscurité et me murmure:
- mon bâton t’éclairera jusqu’à la sortie, je t’aime, mon fils!!


Depuis lors, sans but, j'erre dans le Lorndor

[MorganaMatriarche des Drows]

Excellent premier post.

Rare son les nouveaux arrivant qui en font de tel.

Bienvenu chez les Drows

[warwitch]

Bienvenue a toi !! N'hésite pas a venir dans la taverne prendre une petite chopine !!

[Drow_Missheineken]

magnifique RP une tournée t'attend a la taverne.

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