Yuyashina

Noble voyageur laisse moi te narrer mon histoire. Libre à toi de l'écouter jusqu'au bout...

Il n'y a pas si longtemps, j'étais une drow respectée. Maintenant, je suis toujours respectée par ceux qui me connaissent depuis longue date mais méprisée par ceux qui ignore mon passé.
Il n'y a pas si longtemps, mes soins étaient puissants, rares étaient les blessure qui pouvaient leur résister. Mes coups, puissants aux aussi, faisaient trembler nos ennemis.
Il n'y a pas si longtemps, je parcourais le Lorndor sur mon tigre affecteux et tueur Crocs-Rouges.

Aujourd'hui, ce temps n'est plus. Je me suis affaiblie certe mais je ne regrette pas mon geste.
Tout oublier pour tout réapprendre, tel est mon choix.
Le vieil homme j'ai suivi, maintenant son apprentie je suis.

Mais mon histoire commence bien avant ce renoncement...
Pour tout comprendre, je dois tout reprendre. Tout vous expliquer, ... depuis le début...

Je suis née de l'union d'un jeune elfe noir et d'une elfe de lune. Mes premières années vécues à leur côté se sont passé dans la douceur, bien loin de l'idée que l'on se fait habituellement : des drows cruels qui apprenent dès leur plus jeune age à tuer, massacrer ou encore torturer...
Je n'ai rien apprit de tout cela avec eux. Ils m'ont certe appris l'art du combat et de la magie mais jamais on ne m'a fait tuer qui que ce soit.

Cependant, vint un jour où ces temps heureux eurent une fin.
Je devaient avoir une trentaine d'années lorsqu'ils furent tuer. Un regroupement de mercenaire était dans la région. Mes parents savaient que tôt ou tard, les brutes viendraient gouter le sang de tout le village...
Ils vinrent, en effet, et ils étaient attendu...
Lors du premier assault, ils s'heurtèrent à un mur de lance acérés. Nombre d'entre moururent avant même de pouvoir nous atteindre. Le deuxièment assault ne leur permit toujours pas de nous attaquer au corps à corps. Ces chiens devaient se contenter de nous envoyer des nuées de flêches. Lors du troisième assault, ils réussirent afin à passer nos défenses et là, le massacre commença...
Je me souviens de tout dans les mondre détails...

Les premiers arrivés à notre niveau goûtent du fil de nos lames. Leur sang éclabousse nos terres et c'est avec fureur qui nous massacrons leurs rangs. Les coups pleuvent, les corps s'effrondent, les hurlements de la batailles déchirent le calme qui habituellement plane sur le village...
Malgré notre rage de vaincre, l'ennemi gagne peu à peu du terrain. Mes frères d'armes s'effondrent les uns après les autres. Ma lame tranche le cuir, la chair, les os. On m'appelle au loin. J'ignore la voix de mon père qui me hurlent de revenir en arrière. Mes amis, mes frères de sang meurent à mes côté, je ne veut pas rester en reste... Petit à petit, la fatigue se ressent des mes membres, mon arme me parait bien lourde désormais. Je vois ceux qui tous les jours étaient à mes côtés étendus sur le sol. Avec ma rage revient ma force. Ne pas laisser ses chiens s'en tirer comme ça, en tuer le plus possible avant de tomber. Les larmes me piquent le visage, je sais que d'ici peu la mort me tendra ses bras... Soudain, je tribuche. Un genou à terre, je tente de me relever avant que ma chute ne profite à l'ennemi. Une ombre se dresse devant moi, je vois la hache se lever...
J'entend un hurlement plein de rage dans mon dos. Une mains puissante me saisit l'épaule et me tire en arrière. Sans pouvoir résister, je suis éloignée d'un coup qui m'aurait été fatal, je n'ai d'autre choix que de laisser mon épée dans la boue. Mon père prend la place que je viens de perdre et me hurle sans se retourner :
"COURS ! TA JUMENT T'ATTEND UN PEU PLUS LOIN. PARS ET NE TE RETOURNE PAS ! "
Ces paroles me font l'effet d'un coup de poing dans le ventre. On me demande de fuir en abandonnant ceux qui me sont chers... La rage au coeur et les larmes aux yeux j'obéit promptement. Je quitte le massacre et cours vers le centre du village. Ma mère m'attend, juchée sur son hongre gris impatient d'en découdre. Elle me tend les rênes que je saisis aussitôt. Elle me sourit tendrement ; des mots ne sufiraient pas de toute façon...
Elle fait volter sa monture et galope vers la mêlée, bien décidée à me laisser suffisement de temps pour que je puisse prendre de l'avance.
Je jette un dernier coup d'oeil sur elle. Je ne vois pas mon père d'où je suis. Une larme roule le long de ma joue. Je ne le reverrais plus en vie, j'en suis certaine.
Je monte sur Isel ma jument noiraude, me retourne et fuis au grand galop le lieu où j'ai vécu durant toute mon enfance...

Mon enfance était désormais détruite. En une journée l'enfant était devenue adulte. La mort si proche m'avait ouvert les yeux. Désormais, je n'avais plus rien, plus de famille, plus d'ami, comme seule compagnon ma brave monture...

Je ne saurais jamais si par chance quelqu'un d'autre à survécu, je ne suis jamais revenue et jamais je ne reviendrais...

Après plusieurs mois d'errance, je rencontrais enfin quelqu'un avec qui j'échangeais plus de trois mots. Je passais dans une vallée d'une contrée qui jusqu'alors m'était inconnue mais qu'aujourd'hui je considère comme ma terre : le Lorndor.
Avec Isel à mes côtés, je marchais tranquillement le long d'un sentier bordé de vieux chênes. Soudain Isel s'arrêta ayant entendu la même chose que moi je suppose, à savoir les bruits de sabots retentissant d'un cheval galopant vers nous. Je sortis ma lame courte, nouvelle partenaire de mes combats, et préparais un sort de gel.
Le cavalier apparut, galopant comme un fou furieux. Visiblement, il ne nous avait pas encore remarqué ou alors il avait ranger sa discrétion ailleurs...
Sans bouger, Isel et moi attendions calmement qui soit à notre porté.
Il nous apperçut enfin lorsqu'il arriva à quelque mêtres de nous. Il fit déraper sa monture et s'arrêta juste à le portée de ma lame, mais celle-ci ne fendit ni l'air, ni sa chair. Il n'avait pas l'air hostile et avait en lui un côté dangeureux ; le provoquer aurait pu être une fatale erreur donc je restais juste sur mes gardes sans pour autant l'agresser.
Il me regarda puis s'étant assurer que ma lame restait immobile pour le moment osa jeter un regard en arrière. Ce qu'il cherchait des yeux apparut : un groupe de cavalier qui visiblement ne lui voulait pas que du bien...
Il posa à nouveau ses yeux sur moi ce qui me permit de discerner un peu plus son visage caché sous sa capuche. Il avait les yeux sombres dans lesquels brillait une lueur presque sauvage, celle d'être prêt à tout pour survivre et dans le cas présent, il paraissait plus que déterminé...
Il détourna les yeux de moi et fit volter sa monture se préparant à charger. Les autres arrivaient et il était plus que temps de leur faire face... Sa bête piaffa et il chargea vers ses adversaires. Sans réfléchir, je remontait sur Isel et me préparait à faire face à l'ennemi. Il me paraissait impensable qu'un combattant seul puisse lutter face à une demi douzaine de cavaliers... Je pensais bêtement qu'il aurait besoin de mon aide. Que nenni, ce fut un masacre à sens unique. Aucun de ses adversaire ne m'atteignit, sauf un qui après être tombé de cheval glissa jusqu'à moi mais je n'avais rien à faire, sa chute l'avait achevé...
Je devais le regarder bizarrement car il me fit un sourir gêné, comme pour s'excuser du massacre qui venait d'avoir lieu. Je lui rendit, amusée...
Il revint vers moi, tranquillement au pas, me lança un regard songeur. Visiblement, il ne savait pas s'il devait se justifier ou non pour ce qui venait de ce passer. Je lui sourit d'un air bienvaillant comme pour le rassurer et lui signifier qu'il n'avait pas vesoin de se justifier. Toujours sur sa monture, il ouvrit la bouche, comme pour dire quelque chose, il hésita puis dit :
"Vous cherchez quelque chose dans le coin ? "
Je me retenais d'éclater de rire, jamais je n'avais vu une approche si maladroite. A ce stade là, il aurait très bien pu me demander si je trouvais le paysage à mon gout avec un peu plus loin six cadavres fraichement cueillis ! Il dut se rendre compte de sa maladresse car il se renfrogna. Cela faisait longtemps que je ne n'avais pas rigoler, aussi, je ne pu m'empêcher de lui répondre :
"Oui oui, je cherche des petits plaisantins dans votre genre pour amuser mes mornes journées ! "
Je sentis que cette réponse l'avait blesser donc je m'excusait promptement. Je venait de voir son épée à l'oeuvre et je ne souhaitais pas l'enerver au point de gouter de sa lame.
C'est ainsi que je rencontrais un jeune humain qui fut longtemps mon meilleur ami et que me permit de vite m'intégrer dans une communauté. Je venais juste de croiser the_nj, éleve de la Fac, un clan qui je l'apprit plus tard formait les jeunes pousses afin de leur permettre de survivre ici bas et pourquoi pas leur permettre d'intégrer les plus prestigieux clans...
Très vite, j'integrais la Fac. J'étais éleves sur le tard. Habituellement, les étudiants rentraient dans l'école dès leur arrivé dans le Lorndor ; moi, j'avais déjà un petit peu de bouteille. La survie, je ne connaissait cela que trop bien ...
C'est assidument que je participais aux cours, tps de guérillas, massacres en règles, etc... Il faut le reconnaitre, j'appréciais plus la pratique que la théorie. Tuer, chasser et soigner faisait plus parti de mes habitudes que cueuillir des fleurs et préparer des potions.

...

Au fils des saisons, j'apprenais, encore et encore... puis vient enfin l'heure de dire au revoir à la Fac. J'avais appris ce que je voulais savoir et bien que cette communauté me plaisait énormément, je ne pouvait pas y rester éternellement...
Je fis donc mes sacs et quittait ceux qui étaient devenus pour moi une deuxième famille. En souvenir des jours passés à leur côté, j'ai, par la suite, toujours refusé de me battre contre eux...

Je repris donc la route et partis en solitaire.

Longtemps, j'ai rodé seule. Me battant sans pitié contre quiconque me provoquait ou soignant des blessés anonymes gisant à côté de batailles.

Au bout de quelques mois, alors que je me reposait dans une taverne en forteresse elfe, je fut abordée par un drow de grande taille. Je vis tout de suite le tatouage en forme d'araignée qu'il avait au poignet.
Il s'agissait d'un recruteur du groupe de drows chaotiques qui ne se battaient que pour eux même et pour la déesse... Je connaissais leur clan de nom. Ils avaient battit leur réputation sur le sang, les massacres au nom de Lolth et les cendres des châteaux détruits...

Je pense que si il y a une chose que la Fac a raté dans mon enseignement, c'est bien la soif de sang et de violence. Malgré tous les efforts des professeurs pour me détourner du Chaos je n'ai jamais cessé de m'en approcher... C'est pourquoi j'acceptais la proposition du drow, rejoindre les siens et me battre au nom de Lolth... au nom du Chaos !

C'est ainsi, que je rejoignis les Drows, séduite par leur indépendance, leur force et leur combat. Je devins leur sœur et me joignis à eux sous les ordre du grand Tcherno...

Aux côtés des drows, je m'épanouissais. Mes parents qui ne m'ont jamais élevé dans la violence n'auraient certainement pas compris mais vivre au sein du clan me plaisait. Je vivais avec mes semblables, versait le sang ennemi à leur côté, et bien qu'obéissant aux règles de la communauté, gardais une certaine liberté dans mes actions et mes pensées...
Au fil des batailles, je perfectionnais mon art du maniement de l'eau et causais de plus en plus de dégâts dans les rangs adverses.

Un épisode qui me marqua peu de temps après mon arrivé dans le clan : la réunion à laquelle Tcherno convia tout le clan. Il avait réuni tout le monde pour faire un discours. Personne n'en connaissait le sujet. Tout le monde savait que depuis quelques temps, la folie le guettait... mais personne n'aurait pu imaginer qu'elle l'emporterait à ce point...
A la fin d'un discours violent, il fut prit de folie et massacra les premier rangs de l'assemblée... Nos mages réagirent promptement et de partout fusèrent des éclairs visant à mettre fin au massacre. Tcherno disparu dans un nuage noir et brûlant et nous comptâmes les morts...

Ce triste épisode passé, le clan se réorganisa, Bulbi prit la tête du clan le temps qu'on choisisse quelqu'un apte à nous diriger. Le choix se porta sur Morgana. Je pense que nul autre qu'elle n'aurait pu relever le clan après une telle tragédie. Grâce à elle, le clan redevint redouté et respecté...

Au bout de quelques années à massacrer pour Lolth et le Chaos, vint pour moi l'heure du changement...
J'avais entendu parlé d'un vieil ermite qui cherchait un élève à qui enseigner sa science. Je pris la décision de tenter ma chance et d'aller le voir pour apprendre.
Je prévins Morgana et la mariarche me promit une place à mon retour. A son sourire, je vis que je serais toujours la bienvenue à leur côté et je partie.

[hrp] Depuis le temps que la suite de mon bg est planquée sur mon pc, je vous la met ^^
à suivre... ^^
Concernant le départ de Tcherno, me souvenait plus trop des détails alors... j'ai peut être un tout p'tit peu brodé... ^^[/hrp]

Yuyashina

Yuyashina

Re: Yuyashina